Debbie Flood - Aviron

Originaire de Grande-Bretagne, elle a découvert l’aviron alors qu’elle s’entraînait pour devenir gardienne de prison. . Elle a participé à trois reprises aux Jeux Olympiques, remporté deux médailles olympiques et trois médailles d’or aux Championnats du Monde. Mais elle a connu des débuts difficiles. Suite à une carrière en dents de scie, Debbie Flood raconte comment sa confiance en Jésus-Christ lui a donné la force de traverser toutes ces épreuves.

Lorsque je jette un regard rétrospectif sur ma carrière sportive, je peux voir comment Dieu m’a guidée tout au long d’un parcours unique. Sur ce parcours, j’ai pu rencontrer des personnes et vivre des circonstances auxquelles je ne m’attendais pas. Quand j’ai réalisé que je ne participerai pas aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000, j’étais dévastée. J’ai questionné Dieu, en demandant : “Dieu, pourquoi suis-je ici ? Je viens de gaspiller deux années de ma vie et dans quel but ?”

Je suis passée d’un moral extrêmement bas à un enthousiasme incroyable et tout cela au cours de la même année. Mais maintenant, je peux regarder en arrière et voir où Dieu m’amenait. Enfant, j’adorais le sport et j’ai pratiqué plein de disciplines différentes. Je regardais les Jeux olympiques et je trouvais que les athlètes étaient surhumains. Je me demandais si je serais jamais assez douée pour avoir l’honneur de représenter mon pays aux Jeux olympiques. J’ai essayé beaucoup de sports et j’aimais la compétition. J’ai choisi le judo en partie pour me défendre, parce que d’une part j’allais à l’école dans un quartier difficile et d’autre part parce que je visais une carrière de gardienne de prison. Une partie de notre entraînement se faisait sur des rameurs et j’adorais ça parce que c’était nouveau. Je m’entraînais dur.

Un jour, quelqu’un est venu me voir et m’a demandé si j’étais une rameuse. Je n’étais jamais montée sur un bateau et je n’avais aucune idée de ce qu’était réellement l’aviron. Il m’a dit que j’avais l’air de passer de très bons moments sur le rameur, alors j’ai suivi un cours d’aviron pour essayer autre chose. Et bien que ma première semaine n’ait pas été une grande réussite, c’est là que tout a commencé. Deux ans plus tard, j’étais Championne du monde.

Quelques mots d’encouragement et une personne prête à me consacrer du temps ont suffi à faire toute la différence pour moi. Mon entraîneur m’a appris à ramer, mais cela a mis du temps. Je suis arrivée dernière sur plus de 100 participantes lors des sélections junior pour les Jeux olympiques de Sydney. Un mois après, je suis arrivée 14e aux épreuves de Kingston puis, quelques mois plus tard, j’ai remporté les épreuves finales.

Mon projet de vie consistait à : terminer l’école, m’entraîner à plein temps pendant deux ans, aller aux Jeux Olympiques de Sydney puis à poursuivre ma vie en tant que vétérinaire. J’ai déménagé de chez moi ; je ne connaissais personne d’autre que mon entraîneur. J’avais l’intention d’aller à Sydney dans la catégorie skiff, et je n’avais qu’une course à remporter lors des épreuves de sélection. J’étais en tête durant les 1500 premiers mètres d’une course de 2 000 m, mais sur les 500 derniers mètres, mon adversaire m’a rattrapée et j’ai perdu la course. Je ne participerai donc pas aux Jeux Olympiques de Sydney en tant qu’athlète.

Mais mon coach m’a encouragée à continuer. J’ai été invitée en tant que réserve aux Jeux de Sydney, mais je ne voulais pas être remplaçante. Au lieu de cela, je suis allée aux Championnats du Monde des moins de 23 ans et je suis devenue la première Britannique à remporter cette compétition. À la fin de cette année-là, je me suis dit : “Ce n’est pas ce que j’avais prévu, mais si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde.” Je n’étais pas assez bonne pour les Jeux olympiques à cette époque, mais j’ai malgré tout passé une année vraiment incroyable. Pour moi, la question n’était pas de gagner, mais de réaliser que Dieu me tenait réellement entre ses mains et qu'il avait une voie tracée pour moi.

Je me remémore mon verset préféré de la Bible, qui dit : “Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; Reconnais-Le dans toutes tes voies, Et Il aplanira tes sentiers.” (Proverbes 3.5-6).

Cette année-là a été pour moi une période d’apprentissage. Nous apprenons chaque jour de notre marche avec Jésus-Christ. Ma vie est un temps où j’apprends à connaître Dieu et à me connaître moi-même.

Être disciple du Christ et comprendre Dieu n’allait pas de soi, c’était un choix délibéré. J’ai fait le choix de demander à Dieu de diriger ma vie et de développer une relation avec Lui. Personne n’est parfait ; la plupart du temps, nous ne donnons pas la priorité à Dieu dans notre vie. Et cela rompt la relation que nous avons avec notre Créateur.
Mais lorsque nous entendons parler de Jésus et comprenons que c’est par Lui que Dieu nous a donné l’occasion de revenir vers Lui, croyant qu’Il a envoyé son Fils Jésus mourir sur la croix, lavant ainsi toutes nos mauvaises actions passées, nous pouvons rétablir cette relation brisée. Nous continuons de faire chaque jour des erreurs mais le fait d’avoir cette relation avec Jésus-Christ, le fait qu’Il soit présent dans ma
vie, change tout.

J’ai souhaité être en accord avec Dieu et j’ai prié : “Jésus, prends ma vie, change-moi”. C’est à ce moment que j’ai commencé à voir la vie comme je la vois aujourd’hui et cela a une grande influence sur ma pratique sportive.

Ma foi est ce qui m’a permis de garder les pieds sur terre et c’est ce qui m’a soutenue dans ce monde particulier qu’est le sport. Vous voyez où cela m’a conduite ?